Cidre & dragon 2023, plus Dark que jamais !

Tom Bombadil découvre le Hobbit.

Vous avez bien vu, il a fait tout ce chemin jusqu’à nous.

Nous vous l’annoncions déjà l’an dernier, le thème 2023 serait sinistre, sombre, désespéré et pessimiste (ou tout autre élément qui peut s’accoler à la dark fantasy, sans que ce soit forcément la même définition pour chacun).

Mais le changement de thème chaque année, s’il dirige une partie des animations, côtoie les signatures classiques du festival incontournable de la fantasy, avec comme ingrédients des costumes qui font tourner la tête,

des échoppes par dizaines, une plage extensible comme terrain de jeu (avec vue sur l’Angleterre par moments), du boire et du manger plus qu’il n’en faut (ou quasiment, on y reviendra) et des dizaines de milliers de festivaliers (on parlait d’un chiffre allant de 50 à 100 000).

Si le nombre est une manière de mesurer le succès d’un tel évènement, il en est un autre : le temps pour venir jusqu’au bout du monde.

Nous avons rencontré des visiteurs qui jouaient à domicile (saluons au passage le travail des bénévoles et de l’organisation, ils sont partout qu’il fasse soleil ou tempête), d’autres venant de Bretagne (y compris des Nantais), de région parisienne, de Bourgogne et même de Dubaï ; voilà qui ressemble à un rayonnement international, la domination du monde progresse conformément au Plan.

Dans cette gigantesque communauté, nous avons joué notre partition habituelle : accueillant le visiteur novice en fantasy, passionné de longue date (et souvent visiteur régulier de nos pages depuis des années), discutant autour des ouvrages que nous avions mis en présentation pour attirer l’œil, débattant sur des sujets aussi variés que telle adaptation, quel livre à conseiller pour la fin d’année, les vikings ou des anecdotes sur Sir Christopher Lee (pro tip pour tenir un stand de fantasy : quand vous repérez un tee shirt d’un groupe de musique, parlez du podcast fantasy et métal ! Ça marche aussi de complimenter sur un costume), il était vain de lister tout ce qui a été dit, comme dans des retrouvailles de famille.

D’ailleurs, cela se confirme avec les deux créneaux conférences de Foradan qui l’ont vu proposer au public de faire un inventaire des moments de désespoir dans l’œuvre de Tolkien, ces passages si sombres qu’ils ne dépareillent pas en Dark fantasy, et qu’il n’aurait pas fallu grand chose pour changer la tonalité des aventures des hobbits.
On établit ainsi que l’antagoniste qui a été le plus près de faire échouer la quête d’Erebor n’est autre que le roi des elfes (tout ce temps passé en prison sans espoir d’en sortir avant la date limite) alors que Smaug, en terme de vilenie, n’a pas l’ambition de Morgoth (ce possessif aigri qui ne déteste pas la lumière, il la veut juste pour lui-même et personne d’autre) ou de Sauron (celui qui veut assurer la paix mondiale en faisant disparaître tous les conflits et toutes les oppositions, surtout contre lui), mais aussi que les héros reviennent meurtris, brisés et à jamais changés du long voyage.

Quand à nos rencontres avec le public, pour lesquelles nous n’étions pas trop de cinq (Foradan, John Doe, Kaines, Marie et Maxime arrivés en renfort) car le temps est une donnée extrêmement volatile dans une ambiance de festival.
Sur l’échelle Foradan de la fréquentation (qui se mesure sur la température du café et du manger à peine sorti des flammes), le samedi comme le dimanche furent aussi froid qu’une glace à l’italienne peut être liquide au-delà du temps raisonnable d’un repas normal : autrement dit, si le repas du midi finit à 16h, c’est signe d’un succès qui ne se dément pas d’une année sur l’autre. Et quand en fin de journée, il était temps de faire un tour à la plage, passant devant la taverne, quelle surprise de découvrir que nous venons de vider les stocks, dès la première journée.

Le dimanche aurait dû être aussi intense, les fans venant même voir Foradan au stand avant sa conférence pour ne pas manquer le début (et il ne fallait pas être en retard puisque la discussion a largement débordé après, mais il y avait de bonnes questions et des idées intéressantes), mais nous apprenions alors que la météo s’invitait à la fête avec un risque de tempête majeure qui a conduit à ranger plus tôt que prévu (par sécurité puisqu’en définitive, le nuage noir comme la nuit a légèrement dévié de sa course).

Pour la bonne forme, voici le retour d’expérience de Kaines, l’un des pionniers d’elbakin.net, à l’époque où nous n’étions pas si près de la plage.

« Notre système de comptage de visiteurs au stand n’a malheureusement pas été opérationnel pour cette fois. 100 ? 200 ? Des passages de 2 minutes à 1h. Suffisamment en tout cas pour que nous n’ayons pas le temps de terminer un chapitre ou écrire un article ! [oui, certain grand naïf pensait avoir le temps de rédiger une biographie sur un personnage méconnu du Deuxième Âge. N.D.L.R]

Comme souvent, nous avons eu le plaisir d’accueillir des habitués du forum et du site (que l’on remercie vivement, même si nous n’avions pas grand-chose à leur apprendre). Mais également de nombreux visiteurs de tout âge pour faire découvrir nos activités. Un bon accueil global toujours apprécié à Cidre et Dragons. 

Les 2 conférences de Foradan ont regroupé de belles assemblées. La seconde a même basculé en prise d’otage consentie [après la suspension volontaire d’incrédulité, nouveau concept, la suspension volontaire de liberté N.D.L.R.], en se poursuivant au moins pendant une demi-heure supplémentaire sur la pause déjeuner. Il semble que l’appel à l’autodafé de DVD ne correspondant pas au texte original de Tolkien n’ait pas rebuté l’auditoire. » [pour la précision historique, c’était un vœu pour conserver les passages corrects et ajuster le reste dessus N.D.L.R]  

Et voici ce qui a retenu l’attention de Marie et Maxime, pour leur premier festival de ce côté de la table.

« Les orcs sur échasses qui voulaient envoyer les petits enfants dans les mines, certains n’étaient pas rassurés, surtout quand leurs parents trouvaient que ça leur ferait des vacances.

Certains costumes poussés dans le moindre détail, y compris dans les manière et l’attitude, et il y en avait des dizaines (dont un splendide hobbit que vous pouvez admirer ci-dessus).

Nos visiteurs sur le stand, timides pour beaucoup, prétendent n’avoir pas grand chose à dire, mais que la discussion est lancée, on aborde des sujets inattendus et passionnés !

L’ambiance sonore dans les rues avec des haut-parleurs diffusant de la musique thématique, The Witcher fait toujours son petit effet.

Les démonstrations de combat sur la plage, béhour et GNistes proposant des initiations (il paraît que tirer quelques flèches entretient l’amitié, et un apéritif du samedi soir sur la plage, le soleil se couchant à l’horizon, des centaines de gens costumés autour, s’interroger sur la profondeur maximale que l’on peut creuser avec une pelle en plastique avant le retour de la marée… »

Il n’y aura pas la place ici pour tout dire et tout montrer, vous trouverez des dizaines d’images et de videos en suivant les réseaux du site officiel et ses partenaires.

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Aïcontis 2019, au pays des chimères

Et des licornes !
Le week-end passé se tenait la 8e édition de ce festival familial en plein cœur de la Corrèze, à Ligneyrac, petit village d’environ 300 habitants.
Et qu’on se rende compte : en un week-end, ce ne sont pas moins de 20 000 visiteurs (au bas mot selon les estimations) qui ont pu admirer la vue, les ruelles, et surtout les animations prévues pour les festivités : jongleurs, dresseurs de licornes, spectacle de feu, théâtre de rue, compagnies de troubadours, Biniouman (présent à chaque édition), déambulations contées… et bien sûr le Salon du Livre où nous tenions notre stand.
Et le public était au rendez-vous, malgré le temps mitigé. Les auteurs et illustrateurs présents ont fait l’unanimité et nous étions ravis de pouvoir échanger, proposer des pistes de découverte, orienter les lecteurs en manque, conseiller les ouvrages proposés sur place par la librairie Bulles de Papier.
Il est impossible de clore ce mot sans remercier les organisateurs et les bénévoles, sans qui ce festival n’existerait pas. Ils sont plus de 250 à faire en sorte que tout se passe au mieux, à gérer les imprévus, à nous choyer tout au long du week-end, et c’est sans doute ce qui fait la qualité de ce festival, dont la renommée ne cesse de grandir et auquel nous sommes plus que ravis de revenir à chaque édition. Enfin, un grand merci à nos voisins de table qui nous ont supportés et avec qui nous avons eu d’excellents moments de partage et de rire.
Le mot de la fin ?
Il est simple : Vivement Aïcontis 2021 !!